PO-EXIL…POE-XIL…PO-EXIGENCE.
Une
patrie du dehors, en dehors de l’espace et du temps et pourtant
marquée au fer de l’historicité. Refuge paradoxal
qui nous dénude au sein d’une langue qui ne connaît
pas le repos, toujours prise dans le déplacement
infini entre nos identités individuelles respectives,
dans la tension fondamentale de la nature humaine toujours
inquiète, à l’instar des deux postulations
baudelairiennes qui nous déchirent, entre mille autres…
Ce que
m’a surtout appris ce groupe, dont certains de ses plus
profonds inspirateurs, c’est bien cette exigence d’une éthique
de la recherche qui assume la subjectivité incontournable
de l’expérience et du vécu tout en usant avec
rigueur de la variété des outils qu’offre
la constellation démesurée des sciences humaines.
Difficile
équilibre si l’on cherche à y intégrer
de surcroît la dimension du religieux et de la quête
toujours recommencée d’un approfondissement par la
pensée de ce que le cœur effleure de lumière.
La lutte pour dire la raison du cœur est une pointe qui
a parfois raison de toute parole. La poésie – une
initiation au silence… et à la prière ?
«
Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes
» Rimbaud, Une saison en enfer (1873).
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