Comment
peut-on être Cioran ?
« Ce qui est bizarre chez Cioran », disait
l’un de ses amis de jeunesse, « ce n’est pas son
inquiétude d’être homme, mais l’inquiétude
d’être Roumain ». Cette « inquiétude
» s’est consommée, chez Cioran, en deux temps,
et a été marquée par un intense mécontentement
à l’idée d’appartenir à une culture
« mineure », et par la réconciliation
ultérieure avec son pays d’origine...
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«
Ce maudit, ce splendide Rasinari »
Cioran a cru au paradis, a eu son paradis, qu'il a lié
exclusivement à son enfance. « Si le mot
paradis a un sens, il s'applique à cette période-là
de ma vie », écrivait-il en 1971 à
son frère. Le malheur extraparadisiaque allait
revenir, deux ans plus tard, dans De l'inconvénient
d'être né : « Pas un seul instant où
je n'aie été conscient de me trouver hors
du paradis » (où la notion de paradis terrestre,
représenté par Rasinari, peut être
prolongée, nuancée avec l'idée de
paradis céleste, qui a également hanté
l'esprit de Cioran)...
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